Du storytelling pour raconter l’entreprise

Le recruteur entame généralement l’entretien par une question de type « Que savez-vous de notre entreprise ? » Comme toute entreprise a un passé et une histoire, il est de bon ton de raconter les dates, les événements et les personnes qui ont fondé la structure telle qu’elle se présente aujourd’hui, mais aussi d’appuyer sur les valeurs portées auxquelles vous adhérez… Le storytelling – soit l’art de raconter une histoire (ici, celle de l’entreprise) – suscitera l’intérêt à tous les coups, à condition de préparer votre discours à ce sujet.
Check List : historique de l’entreprise : dates et événements clés – nom des fondateurs – actions significatives – valeurs portées.
Comment préparer ces informations : vous trouvez généralement ces éléments sur le site Web de l’entreprise (onglet qui « sommes-nous » ou « historique »), et aussi sur Wikipedia si une page dédiée existe.

Et du storytelling pour vous raconter

Après l’histoire de l’entreprise, c’est de la vôtre qu’il s’agit ! Pour susciter l’intérêt du recruteur, vous devez vous présenter en ciblant vos diplômes, expériences, connaissances et compétences en les mettant en perspective avec le poste à pourvoir. Vous devez savoir raconter votre parcours et vos aspirations, au-delà d’une simple suite chronologique. Montrer vos passions, vos centres d’intérêt, appuyer certaines expériences, expliquer vos missions favorites, vos erreurs et les apprentissages que vous en avez tirés, autant de thématiques clés qui bien présentée peuvent faire la différence au cours de l’entretien.
La Check List : historique de carrière : diplômes, compétences et postes occupés en rapport avec la mission – anecdotes et expériences significatives – centres d’intérêt, passions, aspirations…
Comment préparer son argumentaire : faites le point sur vous-même ! Listez les différents arguments à avancer et ordonnez votre discours pour mêler chronologie et storytelling. Soyez positif et motivé par votre propre carrière et heureux de votre quotidien pour donner envie de mieux vous connaître.

Connaître la marque employeur pour adopter les codes de l’entreprise

Pour maximiser vos chances de vous différencier, mieux vaut adopter les codes de l’entreprise au cours de l’échange. Par codes de l’entreprise, entendez la marque employeur que vous valorisez par votre style vestimentaire et de manière plus générale par le personal branding affiché en entretien. Vote « façon d’être » peut être travaillée pour vous approcher de l’image véhiculée par l’entreprise (décontractée, plus solennelle, un peu geek…), sans dénaturer votre personnalité, évidemment, au risque d’être vite démasqué !
La Check List : se renseigner sur le code de l’entreprise : style vestimentaire, culture d’entreprise, image de marque et marque employeur
Comment préparer ces informations : la marque employeur ressort en analysant les événements, sponsoring de l’entreprise, mais aussi son secteur d’activité, l’image de marque et la charte graphique. Vous trouvez également de nombreux indices sur les réseaux sociaux (photos, style des publications, contenus relayés…).
À noter : une marque employeur décontractée ne signifie pas que vous devez vous montrer familier avec le recruteur ou encore dans le vocabulaire que vous employez. Idem pour le style vestimentaire qui devra rester professionnel en toute circonstance ! Le tout est de paraître à l’aise, de montrer votre personnalité tout en utilisant les codes professionnels habituels.

Préparer une liste de questions relatives au poste à pourvoir

Un entretien qui se déroule sans question de votre part fera le plus souvent mauvaise impression, vous devez absolument demander certains approfondissements, certains recruteurs étant autant – si ce n’est plus – sensibles aux questions que vous posez qu’aux réponses à leur questions. Visiter les locaux et le service concerné fait partie des classiques si l’entretien permet une telle démarche. De manière plus générale, vous pouvez vous enquérir des évolutions prévues à court ou moyen terme pour l’entreprise et pour le poste. Vous pouvez également demander si votre profil et les compétences telles que présentées correspondent bine selon le recruteur à ce qu’il cherche, ou pourquoi il mise sur tel ou tel profil pour le poste concerné (profil débutant, un profil senior ou une alternance…).
La Check List : une liste de questions clés en rapport avec la mission et le fonctionnement de l’entreprise.
Comment préparer ses questions : il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises questions, mais concentrez-vous sur l’entreprise, les missions qui vous seront confiées, à éviter le sujet des horaires, la possibilité de partir plus tôt ou encore les ponts du mois de mai, le meilleur moyen de vous éliminer vous-même !
À noter : poser des questions, même banales, vaut toujours mieux que rester discret au risque de paraître peu intéressé.

Bien choisir les mots-clés qui constituent votre profil

Outre l’aisance relationnelle, vos compétences et vos savoir-être seront passés au crible lors d’un face à face professionnel. L’objectif de l’entretien  est de valider l’adéquation de votre profil avec les exigences du poste. Alors, si un nuage de mots-clés devait vous définir et aider le recruteur à mieux vous connaître, lesquels seraient-ils? ll s’agit de bien vous connaître pour bien communiquer vos points forts, missions favorites et ambitions de carrière.
Check List : une liste de mots-clés qui définissent vos compétences, vos savoir-être, mais aussi vos points forts, vos points faibles, vos qualités et vos défauts.
Comment préparer ces informations : inutile de jouer un rôle, restez honnête avec le recruteur… Et avec vous-même ! Si vous ne vous connaissez pas assez, vous pouvez passer quelques tests de personnalité pour vous mettre sur la voie (les réponses sont toujours à analyser avec hauteur). Le test MBTI est l’un des plus populaires et plusieurs versions gratuites (non officielles) existent en ligne.

Répéter et simuler des entretiens, entrainez-vous !

Des entraînements oraux boosteront votre réussite. Vous pourrez ainsi valider le fond de votre discours, l’ordre chronologique de votre parcours, modifier quelques expressions et les mots-clés à mettre en avant, ou encore analyser votre débit et votre langage non verbal, notamment si vous vous entraînez devant des proches ou à l’aide d’une caméra pour vous filmer. Certains gestes ou postures font passer des messages à vos interlocuteurs, à vous d’adapter votre corps à l’événement !
Comment préparer votre intervention orale : l’objectif de l’entraînement est de valider votre pitch, mais d’apprendre à bannir tout signe de nervosité (toucher ses cheveux, agiter ses jambes…). De manière générale, le dos droit, les mains posées sur la table, les jambes décroisées et le regard dans les yeux de votre interlocuteur sont les bases pour un échange verbal agréable, tout en restant neutre sur le plan émotionnel.
À noter : le regard droit dans les yeux peut mettre mal à l’aise, autant regarder le recruteur légèrement de biais. Pour un échange posé, travaillez votre débit de parole et la prononciation.