Iksil, Kerviel, Tourre… 3 traders français à risques

Le trader Bruno Iksil, le Français surnommé “la baleine de la City”, fait vaciller JP Morgan qui perd 9% de sa valeur à la  Bourse américaine. La banque vaut 10 milliards de dollars de moins. Sans précédent depuis la crise des subprimes. On évoque aussi des pertes dues à des “contentieux d’environ 200 millions de dollars” et des “pertes de courtage avant impôt de plus de 2 milliards de dollars”  La Direction de la banque veut rassurer en indiquant qu’elle mène des études pour comprendre l’origine de ses pertes. Le français Bruno Iksil intrigue les marchés avec ses positions massives. Cela sent le Kerviel pour les observateurs. Les français deviennent des spécialistes, Kerviel, Iksil,  et Fabrice Tourre…

Fabrice Tourre, un trader français à haut risque

Fabrice Tourre, diplômé de l’École centrale Paris et d’un master à Stanford, embauché par Goldman Sachs, est de 2004 à 2007 opérateur de marché en dérivé de crédit exotique. En 2010, executive director au sein de Goldman Sachs International, la filiale londonienne,  à la suite à la plainte de la SEC, il n’y travaille plus, tout en recevant un salaire, Goldman Sachs prend également à sa charge ses frais d’avocat.  En mars 2012, la SEC indique que Fabrice Tourre est résident de Kigali, au Rwanda et annonce une plainte pour fraude contre Goldman Sachs. Le titre de la banque chute de 12 %. Fabrice Tourre, en pleine crise,  prédit l’écroulement et se vante d’être le seul à pouvoir y survivre. Le 27 avril, Fabrice Tourre et des dirigeants de Goldman Sachs sont auditionnés par la sous-commission des enquêtes du Sénat des États-Unis, il nie les accusations de la SEC Un accord entre Goldman Sachs et la SEC est révélé : l’abandon des poursuites contre une amende record de 550 millions de dollars. Fabrice Tourre est cependant « lâché » par Goldman Sachs et  reste seul poursuivi dans l’affaire. Fabrice Tourre déclare qu’il s’est « raisonnablement reposé sur les procédures institutionnelles de Goldman Sachs », et que l’ensemble des services compétents de la banque participaient aux opérations. En juin 2011, le tribunal fédéral de Manhattan estime que « Tourre était le principal responsable…. », la SEC a produit suffisamment d’arguments montrant qu’il a trompé ses clients; Fabrice Tourre fait appel de cette partie de la décision, appel rejeté en octobre.