Devant les difficultés qui s’accumulent, de nombreux managers baissent les bras. Dès lors, que faire pour aider un manager à avoir un mental de fer et à le transmettre aux équipes ?

La force du mental

« C’est difficile de garder le moral : l’entreprise a procédé à deux PSE en deux ans, le chiffre d’affaires baisse, notre hiérarchie est sous pression et ne me soutient plus ».
Ce responsable commercial d’un groupe industriel résume ainsi les difficultés que rencontrent les cadres aujourd’hui. Beaucoup baissent les bras et ne croient plus à l’avenir de l’entreprise ni au leur. Ils vivent dans une instabilité mentale et émotionnelle dramatique pour l’équipe.
« Dix mois après ma nomination, j’ai dû restructurer mon service et gérer les états d’âme parfois violents de mes collaborateurs. Mon souci de sauver ma peau me rendait agressif, mon moral était touché, je doutais de mes capacités et de celles de mon équipe», témoigne avec émotion Patrick. En démissionnant, il a laissé une équipe dans un état de délabrement psychologique avancé.
Dans ces périodes de crise, seul le manager au mental d’acier et affectivement stable peut conduire son équipe au succès. Alors que faire pour donner à nos cadres ce mental de champion ?

7 habiletés à acquérir

C’est pour répondre à cette question que les interventions individuelles (coaching) ou collectives (formation) de notre cabinet, inspirées de techniques sportives, visent à acquérir sept habilités : confiance, motivation, énergie, concentration, analyse, visualisation, gestion des émotions.
La confiance
Ingrédient de base, la confiance en soi est cette capacité à « se fier » à ses compétences. Si un manager croit qu’il va réussir, cette confiance l’amènera à avoir les bons comportements. S’il croit qu’il va échouer, et il mettra en œuvre des comportements négatifs.
La motivation
Etre motivé, c’est simple ? Non. Pour un sportif, la motivation doit être présente pendant le match et à l’entrainement. Il en va de même pour un manager : à la fois durant une réunion, et au cours de sa préparation.
L’énergie
Aussi talentueux qu’il soit, un sportif qui ne gère pas bien son énergie, son alimentation et sa récupération, ne peut performer dans la durée. Pareillement, un manager doit gérer son énergie pour mettre en œuvre des changements difficiles, assumer des décisions impopulaires, défendre un projet, gérer un collaborateur récalcitrant… Il est difficile de convaincre quand on est fatigué.
La concentration
L’efficacité d’un manager réside aussi dans sa capacité à être pleinement concentré sur le moment présent. Combien de managers s’en veulent, après une réunion ou un entretien, de ne pas avoir pensé à tel fait ou tel argument qui aurait pu être déterminant !
La visualisation
Tel un skieur qui visualise son parcours avant le départ, le manager va programmer sa réussite avant un entretien, une animation de réunion, etc. Cet outil est encore trop rarement utilisé par les managers.
L’analyse
Trop dans l’action au nom du sacro-saint mythe « un cadre qui ne s’agite pas est un cadre qui ne fait rien », les managers consacrent peu ou pas de temps à la préparation. Imagine-t-on un sportif de haut niveau se contenter de faire des matchs sans avoir au préalable formulé un objectif à atteindre et défini une stratégie réaliste ? Comme le dit la sagesse populaire : « Si vous disposez de neuf heures pour couper un arbre, il est préférable de passer six heures à aiguiser votre hache ».
La gestion des émotions
Combien de sportifs de haut niveau savent utiliser leurs émotions pour décontenancer un adversaire ? Tous. Ils savent aussi utiliser celles de leur adversaire ou de leur public à leurs fins. En gérant les émotions, le manager est préparé à gérer l’imprévu et à agir rapidement, sans tension. Calme intérieurement, il transmet sa force à l’équipe.
Dans le sport de haut niveau, la différence entre un champion et un grand sportif, vient du mental. Si les compétences techniques sont toutes quasiment maîtrisées par les champions c’est avant tout ce qui se passe dans leur tête qui fera basculer la victoire du bon côté. Pourquoi en irait-il différemment dans le domaine managérial ?